ACQUA RES PUBLICA
Un projet d’une série de trois films documentaires
écrits et réalisés par Julie Balestreri Eby
co-réalisés par Layla Staats
(en développement)
L’eau n’est pas qu’une simple ressource, or la façon dont nous la concevons et nous nous y rapportons dans les sociétés occidentales a désacralisé ce liquide vital en le réduisant à sa formule chimique H2O. À l’heure de la crise climatique et environnementale, elle est pourtant au centre de nombreuses préoccupations qui remettent nos usages, nos rationalités et nos imaginaires de l’eau en question, notamment sa pollution, les crises de sécheresses à répétitions ou encore des inondations de plus en plus catastrophiques.
Le projet de trois films documentaires « Acqua Res Publica » souhaite repenser notre rapport à l’eau comme une entité vivante essentielle au bien commun humain et non-humain, en abordant les thématiques économique, sociale et démocratique à travers des histoires articulant des problématiques actuelles, où l’eau joue le rôle principal.
Au cœur de notre existence, une goutte d’eau cristallise la quintessence de notre bien commun, de ce dont toute vie à besoin. L’eau rythme les cycles naturels et permet à tous les éléments du vivant de se développer. Pourtant, dans nos sociétés contemporaines dominées par les échanges économiques, nous la considérons bien souvent comme une simple ressource, voire comme un bien : économique ou marchand. Et face au dérèglement climatique, nous commençons à ressentir les conséquences de nos activités et de nos usages – et mésusages – de l’eau douce et même à en payer les conséquences.
Repenser notre rapport à l’eau c’est repenser notre place dans le monde :
notre rapport à nous-même, aux autres et à notre planète.

Murale réalisée par Dodo Ose – Projet Tyxna ©
Dans un monde où l’eau peut être aussi abondante que destructrice, où son absence peut désertifier et mettre en péril des écosystèmes entiers et sa surabondance entraîner des dégâts catastrophiques en milieu urbain comme rural, elle devient le reflet de notre destin commun à tous. Cette goutte précieuse est bien plus qu’un simple élément chimique ou qu’une ressource qu’il s’agirait d’exploiter, et demeure ce que la vie a de plus précieux, voire de plus inestimable. Et pourtant, elle est prélevée, assainie, distribuée, gaspillée, plastifiée, privatisée, souillée, purifiée – sous l’Anthropocène, l’eau est marquée par l’empreinte et les voies des humains et son accès est encore problématique pour 30 % de la population mondiale, selon l’UNICEF, soit 2,1 milliards de personnes souffrant d’un accès à de l’eau potable et salubre à leur domicile.
Comment considérons-nous l’eau et comment devrions-nous la considérer ? Comment estimer cette valeur que nous lui attribuons ? Comment repenser notre rapport à cet élément vital afin que l’avenir de l’espèce humaine et de la biodiversité puisse être assuré ?
À travers un périple au cours des cycles de l’eau, naturels et anthropisés, la série de films documentaires interroge des philosophes, des scientifiques et des membres de la société civile engagés sur notre rapport à l’eau et les tensions qui se font de plus en plus saillantes entre nos usages, nos besoins et ceux de toutes les autres communautés des vivants et l’équilibre planétaire perturbé par nos activités.